Un film de Raoul Peck
Photographe sud-africain, Cole a été le premier à exposer au monde les horreurs de l'apartheid
Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l'apartheid. Au début des années 1960, quand il voit sa maison détruite au bulldozer et sa famille expulsée dans la violence alors que le gouvernement – blanc et raciste – a décidé de construire d’immenses banlieues hygiénistes pour y parquer les travailleurs noirs, Ernest Cole photographie, documente la violence raciste institutionnalisée, individuelle comme collective, et montre l’esclavage moderne. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu'il n'avait que 27 ans, l'a conduit à s'exiler à New York, au pays de la Liberté. Le photographe déchante rapidement et, le doigt sur le déclencheur, témoigne des lois de ségrégation sévissant dans les États américains du Sud sous la férule des suprémacistes blancs. Les médias américains, qui l’avaient plébiscité, se montrent soudain beaucoup moins amicaux…
Raoul Peck raconte les errances d'Ernest Cole, ses tourments d'artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l'Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, tel un miracle, 60.000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d'une banque suédoise. Très intelligemment, Raoul Peck construit son récit avec pour seul matériau les clichés de Cole. Manière d’affirmer la portée universelle du récit (auto)-biographique du photographe. Comme les regards, les voix des deux hommes se mêlent pour rendre compte des réalités tragiques de l’histoire des peuples noirs à travers le XXe siècle. Un film magistral. (Gazette Uotpia)
Cannes 2024 – Oeil d'Or du Meilleur Documentaire
Tout public /
Genre : Documentaire
Nationalité : US, FR
Durée : 1h46
Disponible en : VOST
Jeu 03/04
Mer 09/04
Dim 13/04